Le pape Léon XIII justifié par la vie et les écrits de Don Bosco - Philippe Tailhades

4e de couverture :

« Et si, au fond, le « ralliement » était moins un fait historique qu’un des éléments emblématiques, mythiques mais nécessaires, de cette guerre que Gambetta appelait « la lutte des fils de 89 contre les agents de la théocratie romaine » ?
Chose généralement ignorée, St Jean Bosco a été l’un des biographes du Pape Léon XIII. Cet extraordinaire thaumaturge avait-il perçu dans le Pontificat de l’auteur de l’Encyclique Au milieu des sollicitudes une volonté de rapprocher l’Église vers la société moderne issue de la Révolution ?
Interpellé par l’écrit d’un universitaire italien ayant analysé en ce sens ce qu’il nomme le « ralliement de Léon XIII », l’auteur se penche d’abord sur la repentance, ce phénomène singulier de l’adoption des reproches formulées par les historiens contre l’Église par ceux qui en occupent aujourd’hui les postes de direction. Il se demande ensuite si Don Bosco aurait lui-même condamné les directives du Pape Léon XIII aux catholiques français, et si le saint, qui vécut sous une monarchie maçonnique et anticléricale, aurait été de ceux qui, en France, appelaient au renversement de la IIIe République.
Ce livre va ensuite nous mener, au travers des dédales philosophiques, théologiques et politiques de l’idéologie traditionaliste, au constat de surprenants points de concordance entre les partisans de l’évolution de l’Église vers la pensée révolutionnaire et ceux qui se présentent comme les adversaires les plus éclairés d’une telle mutation.
Entreprenant alors l’analyse détaillée des faits historiques, juxtaposant notamment la biographie du Pape Léon XIII de Don Bosco aux éléments qu’en donne l’auteur du « ralliement de Léon XIII », le reste du livre va montrer le singulier contraste existant entre l’image de Joachim Pecci accusé par les traditionalistes « d’état d’esprit libéral » et sa véritable histoire.

Ce « ralliement » que certains assurent être « l’échec d’un projet pastoral du Pape Léon XIII », est-il donc autre chose qu’une repentance, élaborée d’abord par l’anticléricalisme et le catholicisme-libéral, avant d’être reprise à son compte par le traditionalisme pour tenter de justifier son rejet de l’autorité des Pontifes Romains ? »